Voyages sans frontières
À ceux qui, fuyant les embouteillages routiers, les trajets
longs, fastidieux, les relations houleuses ou douteuses dans les parkings
bondés, la queue devant des toilettes trop visitées pour être honnêtes,
À ceux qui renoncent à se faire plumer par les agenceurs de
voyages, à se faire attraper comme des mouches – dont vous partagez les repas
– par des restaurateurs dégradateurs
d’estomacs,
À ceux qui rejettent le sable dans les yeux, dans la bouches
ou autres orifices sensibles, les odeurs d’huile solaire, l’eau salée qui brûle
la peau en concurrence avec le soleil, la promiscuité et/ou les cuité(e)s,
À ceux qui refusent de se fatiguer sous le prétexte d’aller
se reposer,
À ceux enfin, qui n’ont pas les moyens de subir avec délices
les sévices ci-dessus (non exhaustifs !)…
…il existe un moyen pour éviter tous ces tracas
volontaires : voyager en restant chez soi grâce à l’ordinateur et
Internet.
Bien sûr, il y a Google Earth, un outil formidable qui emmène le passager internaute partout
dans le monde, sans équipement d’astronaute, sans aéronef, sans bruit, sans
pollution, sans passeport. Passer en quelques minutes du Machu Picchu à
Samarkand, de Petra au Mont Saint Michel, de Bénarès à Oslo… ou de sa maison à
toutes les autres villes de France, est une exceptionnelle et extraordinaire exquise
expérience … dépaysante en plus.
Mais il y a un hic hélas ! Si survoler est hautement intéressant, il y a
une certaine frustration de ne pas
pouvoir se poser. Car les toits c’est bien joli, mais voir ce qu’il y a
dessous, c’est parfois mieux !
Alors, il faut fouiller dans la fourmilière Internet où on
trouve de nombreux sites qui proposent des visites guidées… à partir du sol.
Ainsi Philippe Lainé promène ses visiteurs, le long de la
Garonne, de sa source jusqu’à son estuaire, de la Dordogne ou du Lot, mais
aussi dans le Périgord et même un peu plus loin : au Vietnam. Son
originalité procède autant de la
technique qu’il emploie : des vues panoramiques à 360 degrés, que des
lieux où il pose son trépied.
Un petit voyage touristique à partir de son fauteuil, voilà
un petit bout de vacances reposantes.
Passez le voir !
Je me suis permis, avec son aimable accord, de légèrement retoucher une de ses vues (ci-dessous)
dans laquelle on aperçoit très nettement une sardine géante – une quinzaine de
mètres au moins – qui descend la Garonne en pratiquant la nage indienne (la
brasse sur le côté), certainement après une visite des sources de celle-ci,
bizarrement situées très en amont.
Le fait est assez rare pour que je vous en fasse part.