Pauvre Ingrid !
Le
« Nouvel Observateur » consacre une partie de son numéro du 13 au 19
décembre au malheureux sort d’Ingrid Betancourt.
Ce
sujet douloureux ne se prête guère à l’humour, mais la bêtise y confine…
Extrait
d’interview :
Journaliste du N.O ;
« A Bogota, on la traite de « Jeanne d’Arc ».
Vous partagez cette opinion ? »
Lionel Duroy (collaborateur de la biographie
d’Ingrid Betancourt):
« Oui, en ce qu’elle est animée de la même flamme. Pour
expliquer………………… »
Ces
quelques lignes m’inspirent les remarques suivantes :
La, ou le, journaliste considère que d’être comparé à
Jeanne d’Arc est nettement péjoratif puisqu’elle, ou il, emploie le verbe
« traiter de », lequel appelle plus une injure qu’un
compliment !
Le fait « d’être
traitée de Jeanne d’Arc » ne constitue pas une opinion, tout au
plus une appellation, non contrôlée en l’occurrence.
Quant à la réponse de l’interlocuteur, elle vaut son
pesant de sucettes au fiel !
Répondre qu’Ingrid « est
animée d’une même flamme », c’est ignorer que la flamme
que connut Jeanne lui a été plutôt
néfaste !
En plus de cet humour noir, probablement
involontaire, mais assurément déplacé, ce Leroy insiste à la fin de l’interview
sur le fait qu’Ingrid « reprendra sa
campagne pour la présidence de la République (de Colombie) là où elle l’a laissée ».
C’est le genre d’affirmation qui va encourager le Président actuel à mettre tout en œuvre pour la libérer.
Pauvre Ingrid, tu es bien défendue avec des zigotos
pareils !
Heureusement pour elle, des gens qui n’ont rien à
dire aux journaliste s’emploient plus intelligemment à interrompre son martyr.