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Pratique de la dérision pure
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Pratique de la dérision pure
26 juin 2009

Coccinelles avec deux l mais sans ailes

Il faut commander les coccinelles prédatrices, les grandes « jardineries » n’en ont pas en stock. Dix-huit euros et des prunettes pour une soixantaine de « pièces », livrées par la poste sous huitaine. Elles arrivent dix jours après sous formes de larves dans une petite boîte en plastique. Sur la soixantaine, il en reste une quarantaine, plus ou moins vivantes, d’une taille variant de 2 à 5/6 mm. Les autres ont visiblement été dévorées par leur congénères. Il faut disposer ces asticots à pattes sur les rosiers avec un pinceau (fourni), une rude épreuve, les bestioles voulant aller partout, sauf sur les plantes qui les attendent. Bref, une vingtaine arrivent tant bien que mal à destination. Mais là mystère. Soit qu’elles aient trouvé leurs camarades trop à leur goût, soit qu’elles aient tourné végétariennes, elles marchent sur les pucerons et les dédaignent superbement ! Alors qu’elles devraient attendre plusieurs jours pour commencer leur mutation, au bout de deux heures à peine, quelques unes, sont soit mortes, soit déjà transformées en coccinelles. Toujours sans toucher aux pucerons qui en rigolent encore. Résultat du match : pucerons plusieurs centaines, voire plus, coccinelles : zéro. J’allais oublier : il faut impérativement détruire toutes les fourmis avant d’introduire les coccinelles. En effet, la gente pas prêteuse ne voit pas d’un très bon œil des étrangers venir bouffer leurs élevages et elles tuent sauvagement les larves intruses avant qu’elles ne soient devenues adultes et plus fortes qu’elles. Alors la question se pose : comment détruire les fourmis écologiquement ? La réponse est toute prête chez le vendeur : les pièges à fourmis. Bigre ! Il s’agit là encore d’une boite en plastique dans laquelle on a mis un produit qui communique une maladie à l’ensemble de la colonie dès qu’une fourmi y a mis les pieds dedans. Mais, pas folle la guêpe, si j’ose dire, les fourmis, pas plus bêtes que les autres, se détournent du piège se gardant bien d’y mettre ne serait-ce qu’un orteil. Piège à con plus que piège à fourmis !

Quand j’apprends en lisant la notice accompagnant les coccinelles que celles-ci ont été infectées pour que les muscles de leurs ailes soient atrophiés afin qu’elles ne puissent plus voler, je me demande où réside l’écologie dans ce système. Estropier des pauvres bestioles qui ne demandent rien à personne pour les assigner à résidence, ou refiler à d’autres une maladie qui détruit toute leur colonie (quand le piège fonctionne ! ) je trouve cela atroce et digne de chercheurs un peu dérangés du cerveau. Ecologie, mon œil, et je suis poli ! Je crois que je vais bouffer les pucerons moi-même… Et je vais voir si je peux inviter un fourmilier à déjeuner chez moi…

 

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Commentaires
A
Il est assez horrible le sort de ces pauvres coccinelles que tu nous décris.
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