A propos des mégavaches
Mon Général ou Monsieur le Consul,
(selon le Claudius qui
rédigea le commentaire n°5 relatif aux megavaches),
Il est certain que la capacité bouseuse de cette nouvelle
race de vaches doit être proportionnelle à leurs mensurations extérieures. Et
je comprends votre inquiétude. Ce problème encombrant ne m’avait pas échappé. Donc,
je m’étais penché sur la question, et depuis,
j’ai creusé le sujet, allant vraiment au fond des choses. Voici le résultat, ma
foi relativement rassurant, que j’en ai
ressorti.
Rassurant, car, contrairement à un a priori bien
compréhensible, on peut envisager ce produit extérieur brut de la ferme, si on
n’a pas peur des mots car celui-ci peut surprendre, comme une manne.
Voilà en effet un produit on ne peut plus naturel, d’un prix
quasiment nul, renouvelable, Ô combien, écologique et d’emplois
variés.
Il peut être utilisé en amendements de la terre nourricière
– celle des vaches et celle des hommes – . Reconnaissez qu’il serait plus
naturel, plus économique, plus
écologique et plus utile que les myriades d’amendements pondus à longueur de
journée et déposés çà et là par nos politiques. Le tonnage de ces dépôts (en
particulier en bon papier) n’a pas encore, à ma connaissance, fait l’objet
d’une étude sérieuse.
Comme le pratique encore certains peuples d’Afrique,
d’Amérique du Sud ou d’Asie Centrale, lesquels ont plus d’idées que de pétrole,
on peut, après les avoir déshydratées soigneusement, glisser ces crêpes dans
nos chaudières en manière de combustible. Naturel, économique, etc.
Il ne faut pas oublier que les bouses ne sont pas les seules
émanations produites par les bovins en général (pardon mon Général, je voulais
dire « en totalité »), et ces vaches géantes en particulier. Dixit
Wikipedia : « Une seule vache
peut émettre 100 à 500 litres de méthane par jour » ! Une
vache normale cela s’entend. Alors,
celles qui nous préoccupent… Et nous voilà avec une ressource énergétique
naturelle, gratuite ou peu s’en faut, etc. Un bémol toutefois, il reste à
organiser le système de collecte et celui du stockage, éventuellement celui de
la désodorisation. Mais nos chercheurs sont là pour cela. Du moins quand ils ne
sont pas sur les antennes télévisuelles à faire la promotion de leur livre ou à
expliquer qu’ils n’ont pas assez d’argent pour travailler.
J’espère, mon Général Consul, ou inversement, vous avoir
convaincu que ces extraordinaires animaux pourraient avoir des côtés, et même
tous leurs côtés, intéressants.
Il ne faut pas toujours considérer un fait par le petit bout
de la lorgnette. Quand les faits sont là, il y a toujours un fondement. Et une
utilité du fondement.
Amicalement
Votre dévoué, à toutes les causes.
Gzormix le preux et parfois prou.