Le guère des goals
Le guère des goals
J’aime le con du sport, le soir au fond de ses bois
Soit qu’il pleure des spectateurs les abois
Ou l’adieu à la prime
Que le score scabreux supprime
Et que le vent de panique
Éloigne du magot
magique
Que de fois, seul, au milieu des demeurés
J’ai souri de l’entendre et plus souvent rigolé
Car je croyais jouir de ces bruits catastrophiques
Qui précédaient la mort médiatique
des crétins pathétiques
Ô montagnes de fric ! Ô pantins trop payés
Rocs d’organza , cirque mal entraîné
Cascades de buts encaissés par un goal enchaîné
Sources de honte, objets de risée
Dont le front est de glace et le pied de coton
C’est là qu’il faut s’asseoir, c’est là qu’il faut
entendre
Les huées des supporters hystériques et pas tendres
Plus souvent le spectateur fiévreux
Se demande s’il ne ferait pas mieux
De rechercher un autre idéal
Que le Réal ou l’Arsenal
Et ce serait bien mieux
Qu’un sport aussi calamiteux !
Dieu ! que le con du sport est triste au fond des bois
!
Pardon Monsieur de Vigny
Qui heureusement n’avez pas connu cette ignominie !