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Pratique de la dérision pure
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Pratique de la dérision pure
7 décembre 2009

Une grippe pas courante… au contraire.

Mes chères lectrices et chers lecteurs…

…qui vous inquiétez de ma disparition des écrans d’ordinateurs, soyez rassurés : je suis bien la victime d’un virus.

Un virus dont souffrent beaucoup de personnes de part le monde et même d’ailleurs, et qui pour autant, n’intéressent pas les scientifiques. Et encore moins les laboratoires.

Les symptômes sont connus, mais ils s’installent tellement perfidement et insidieusement que l’on ne s’aperçoit pas lorsque l’on passe du statut de patient à celui de victime profondément atteinte.

On est là, benoîtement installé devant son ordinateur et… plus rien. Ecran vide. Rien ne se produite. Comme si on était débranché, comme un vulgaire appareil ménager.

Les deux coudes appuyés sur la table de travail, la tête prise entre les deux mains, on regarde son clavier comme on le ferait pour un horizon lointain, comme tous les horizons. Les azertyuiop et autres virgule ou point d’interrogation, flottent dans un flou artistique, dansent au milieu de volutes comme celles qui émanent des sols surchauffés de l’été.

Ce n’est pas de la fatigue, comme pour une grippe classique. C’est pire. Tout mouvement physique ou intellectuel demande des efforts considérables.

On ne sait que faire de ce corps qui pèse des tonnes. Même la position assise est incommode, la position couchée est plus tolérable.

Cette attitude contemplative pourrait être sereine si elle n’était pas entachée d’un certain sentiment de culpabilité. Il relève du fait qu’on se sent incapable d’agir alors qu’on ne ressent pas de douleurs intolérables. Rien à faire : Le moteur est grippé.

En fait, il s’agit d’une forme de paralysie de tout le système. Une diminution de l’appétit, une augmentation de l’apathie.

Elle empêche de se mouvoir, de réfléchir, de se défendre, on devient une victime soumise, une forme amorphe, une loque à terre. Même si les propriétaires n’en sont pas exclus. Et c’est difficile de s’en relever.

Certaines personnes sont prédisposées à cette maladie, mais personne à ma connaissance, ni personne de mes connaissances, ne peut y échapper : elle vous guette et vous attrape un jour ou l’autre.

Aucun remède n’est prévu pour guérir ou au moins enrayer cette pathologie. Ni vaccin, ni médicaments, ni médecines, ni médecins.

Ce virus malfaisant, si j’ose ce pléonasme, est connu sous le terme de flemmingite aiguë.

Je pense avoir dépassé la phase cruciale et j’espère enfin apercevoir bientôt le bout du long tunnel dans lequel je reste encore englué.

Pour les couronnes, c’est encore prématuré. Mais pour les fleurs et les chocolats, c’est ad libitum, comme disaient les grecs qui parlaient romain.

Enfin je dis ça comme ça…

 

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Commentaires
L
c'est une maladie courante dans le monde du travail et de surcroit chez les retraités entre novembre et mars, en pleine dormance parait il d'après un spécialiste d'entrefesses qui vend des thermomêtres il faudrait "se faire un éléphant" c'est souverain entre deux bourrasques de neige pour reactiver les neurônes
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M
Si ce n'est qu'une petite poussée de flemme saisonnière (ou pas), vous pouvez en profiter pour faire une petite cure de méditation chocolatée. <br /> Je vous souhaite un prompt rétablissement.<br /> Mes hommages.
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E
en tout cas ta flémingite n'enlève rien à ton humour...<br /> Saint Nicolas a t il oublié de remplir tes chaussettes de chocolat<br /> aux milles vertus<br /> <br /> attention, après la flémingite arrive parfois une période de super-activité tout aussi malfaisante et dévastatrice :)
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