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Pratique de la dérision pure
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Pratique de la dérision pure
25 août 2007

MASSIFS CENTRAUX

J’ai été amené, par des circonstances que je n’exposerai pas ici, de faire une incursion dans ce qu’il est convenu d’appeler dans les manuels de géographie « le Massif Central ».

Inutile de s’attarder sur l’éclair de génie qui a traversé celui qui a baptisé cette montagne… Probablement un aïeul du mathématicien diplômé qui a changé le nom de « France » contre celui « d’Hexagone » (avec une majuscule SVP), bien plus agréable à l’oreille…

C’était le soir. Une de ces sinistres tombées du jour, bien sombres dès cinq heures de l’après-midi. Ciel parcouru au pas de course par des nuages bien gras laissant traîner au passage une pluie intermittente, quoique mouillée. Quelques éclairs tentaient bien de temps à autre de mettre un peu de gaieté dans le paysage, mais sans grande conviction et, il faut le reconnaître, sans trop de réussite. Le tonnerre apportait la note « son » du spectacle.

Cette région est connue pour ses vaches bien rouquines, bien cornues, bien laitières, nommées Salers. Et par conséquence logique, par ses fromages qui sont, rappelons-le ici fabriqués avec du lait. (Je pense que ce rappel n’est pas inutile tellement on peut avoir des doutes sur certains produits qualifiés de « fromages », qui semblent issus de produits dérivés du pétrole plutôt que d’animaux étudiés pour.) Cette parenthèse ne concerne en rien les fromages du Massif Central.

Quelle ne fût pas ma surprise quand je vis apparaître des masses sombres, sortes de cylindres tronqués arrondis, recouverts de ce qu’il semblait être un imperméable.

Certes, le temps était propice à ce genre de vêtement, mais sur ces formes massives, parfois en rangs serrés comme des CRS en charge, parfois dispersées comme des émeutiers chargés. Elles étaient de plus en plus nombreuses et j’ai crains un moment qu’elles ne m’attaquent, mais non, elles demeuraient immobiles.

Rassuré, je m’arrêtai au bord de la route et alors, je les vis… De près… (à une distance respectueuse quand même, on n’est jamais trop prudent !). Stupéfiant ! C’était des fromages ! D’énormes fromages. Plus d’un mètre trente-cinq de hauteur, plus d’un mètre cinquante-deux de diamètre ! (évaluation à vue de nez ). Emballés dans une enveloppe plastique, prêts à être consommés. Ne manquaient plus que les étiquettes.

Mais qui pouvaient être les destinataires de tels monstruosités ? Qui pouvait ingurgiter de telles portions ? Des frissons me parcoururent l’échine et les doigts de pieds car je craignis que des géants surgissent et m’anéantissent pour avoir eu l’audace de pénétrer leur secret et leur territoire. Inutile de dire que je ne me suis pas attardé !

Le lendemain, le temps était plus Clément que le Médard de la veille, lorsque j’empreintais la route inverse, qui d’ailleurs était la même. Les fromages étaient toujours là, les vaches aussi. De géants point. Ils doivent se cacher dans les grottes, ou ailleurs pensai-je. Alors, comme tout semblait calme, j’ai pris quelques photos de ces fromages. Vous pouvez les voir ci-dessous. Etonnant non ?

Mais, à la faveur du jour, qui était dans un bon jour, je me rendis compte que les fromages avaient des compagnons que je n’avais pas discernés la veille. Et mon côté écologiste s’indigna de voir ce lamentable spectacle : des mégots de cigarettes par centaines dispersés quasiment à côté des fromages ! Surtout que ces choses étaient d’une taille encore supérieure ! Les géants qui habitent cette contrée bouffent des tonnes de fromages et fument des joints gros comme des camions citernes !

Mais pourquoi jeter leur mégots ici et là ? Peut-être avaient-ils entendu parler de l’interdiction prochaine et générale de fumer et s’étaient-ils alors jetés sur leur derniers paquets ? La question reste posée. Les photos ci-dessous prouvent que je n’ai rien inventé.

Le Massif Central n’a pas fini de nous étonner !

Le ciel à Médard:

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Les monstrueux fromages vert-gris

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Les monstrueux fromages noirs

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Les mégots de cigarettes et les monstrueux fromages blancs

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Encore des mégots. Mais pourquoi en avoir retirer le papier ?

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Ecologiquement inadmissible: des mégots partout !

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Ceux qui ont une bonne vue pourront apercevoir un fantôme de géant à gauche du cliché ci-dessus !!!

L'oeil d'un géant ?

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Heureusement, la route est sous haute protection !

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